Le vernissage de l’exposition collective « Toucher la peinture » s’est tenu vendredi à la galerie Kent de Tanger, rassemblant intellectuels et amateurs d’art. Cette exposition, ouverte jusqu’au 15 septembre, présente une quarantaine d’œuvres de six artistes de renommée internationale : Fouad Bellamine, Sanae Arraqas, Ivan Montero, Salah Taibi, Abdellah El Haitout et Christophe Miralles. L’idée de cette exposition a été conçue par Olivier Rachet et Fouad Bellamine.

Les œuvres minimalistes de Fouad Bellamine dirigent la couleur vers une lumière mystérieuse, potentiellement divine. Ivan Montero, peintre espagnol, élève l’abstraction à une dimension lyrique avec des sculptures peintes qui se déploient en trois dimensions. Salah Taibi et Christophe Miralles revisitent le genre du portrait, chacun apportant une approche unique : l’un par l’expressivité du geste, l’autre par un graphisme se dissolvant dans ses propres limites.

Abdellah El Haitout propose des motifs indiscernables liés à son histoire personnelle, tandis que les toiles autobiographiques de Sanae Arraqas évoquent des séquences cinématographiques autour des thèmes de l’absence et de la perte.

Dans une déclaration à la MAP, Fouad Bellamine a souligné que cette exposition est une plateforme de dialogue et d’échange sur la peinture au Maroc, en Espagne et en France. « Nous ne présentons pas un thème spécifique, mais diverses œuvres allant du figuratif à l’abstrait, » a-t-il expliqué, mettant en lumière l’importance de l’intérêt des galeries d’art de Tanger pour les jeunes artistes, notamment les diplômés des écoles des beaux-arts.

Bellamine a également noté que l’exposition met l’accent sur la valeur artistique des œuvres, rappelant les anciennes expositions qui servaient de lieux d’interaction entre les artistes et le public. « Il s’agit d’une occasion de valoriser l’art de la peinture au Maroc et de redéfinir son importance, » a ajouté Abdellah El Haitout, observant que « la peinture est l’origine et la première tradition, et nous assistons actuellement à un renouveau de cet art au Maroc et à l’international, avec une diversité d’approches et d’écoles artistiques. »

Aziza Laraki, directrice de la galerie Kent, a souligné que cet événement, en plus de sa valeur artistique, possède une forte dimension humaine, faisant de l’art plastique une source de fierté pour les Marocains. Elle a ajouté que cette rencontre entre artistes plasticiens apporte une vision et un message artistiques importants. « L’art est une force douce puissante, incarnant des valeurs humaines nobles et constituant un moyen de communication idéal, particulièrement en raison de la position géographique stratégique de Tanger, qui nécessite le renforcement des relations entre le nord et le sud de la Méditerranée, » a conclu Laraki.

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