Jilali Gharbaoui
Jilali Gharbaoui. La célébrité de l’artiste fait de son nom au Maroc un synonyme de peinture. Mort à 41 ans sur un banc du Champ-de-Mars à Paris, il a eu une vie d’artiste maudit. Ce posthume dévaliseur de floire n’a pas connu de son vivant le succès ou la reconnaissance que mérite cette figure emblématique de l’absbraction au Maroc. Jilali Gharbaoui est l’artisan d’une modernité vivante et assumée, hors de toute idéologie et des semptiternelels oppositions entre Oreint et Occident, ou entre tradition et modernité. Près de cinquante ans après sa disparition, voici un nouveau regard sur l’artiste et son oeuvre.
Sa vie est divisée par des périodes à Paris, au Maroc et en Sicile, entrecoupées de séjours en hôpital psychiatrique en raison de crises violentes. À Paris, il fréquente Henri Michaux, ce poète et peintre ayant une démarche artistique proche de la sienne. Ensemble, ils se tournent vers une recherche de dépassement des dogmes et une recherche de déconstruction dans leurs œuvres. La rencontre avec le critique d’art Pierre Restany est déterminante pour sa carrière. En effet, il l’introduit dans les cercles parisiens, notamment dans le groupe des artistes informels et lui permet d’exposer au Salon des comparaisons et à l’étranger au Japon, Mexique, et aux États-Unis.
Jilali Ghabaoui a passé une vie plutôt solitaire, pauvre, mais aujourd’hui ses œuvres se vendent sur le marché de l’art. Les œuvres de Jilali Gharbaoui s’arrachent aujourd’hui à des prix astronomiques. Sa peinture la plus chère est L’éclosion. Ce tableau abstrait a été adjugé à plus de 2,5 millions de dirhams à Paris en octobre 2015. Un record pour le peintre moderne. La vente a été conjointement organisée par la maison de vente aux enchères Cornette de Saint Cyr et la Maison des Arts.
À l’instar de Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharboui est considéré comme l’un des pères de l’art moderne dans la mesure où il introduit les caractéristiques de l’abstraction. Il meurt à l’âge de 41 ans à Paris.